La commune des Plantiers abrite un vaste patrimoine, qui mérite très largement le détour.
A la découverte du patrimoine Plantiérois
construit à proximité immédiate du confluent des deux borgnes, le château présente un plan irrégulier, organisé autour d’une cour intérieure, et comporte une belle porte en ogive du XV° siècle, appareillée dans un schiste amphibolique couleur vert d’eau. Chaque angle de l’ensemble est renforcé, soit par l’ancien donjon, de plan carré (angle sud-ouest), soit par des tourelles circulaires (côté nord) ou par une échauguette (côté est). Cet édifice médiéval a été très remanié au XVII° siècle et les murs extérieurs dotés de croisées à meneaux. Pillé et incendié en 1703 par une bande de camisards, le château a été remis en état sur ordre de l’Intendant du Languedoc.
Le temple
il se signale par deux piliers qui encadrent un portail de fer. Ce lieu de culte est un élément patrimonial important, dans une région qui a été très marquée par les guerres de religions. Détruit en 1685 par les dragons de Louis XIV, il a été reconstruit en 1833. Son volume sobre est surmonté par un clocheton en brique.
L’église Saint-Marcel de Fontfouillouse
elle est située à quelques kilomètres du centre des Plantiers, dans le hameau du même nom. Elle faisait partie d’un prieuré bénédictin. L’église romane a été construite en plusieurs phases. L’abside et le chœur datent du début du XII° siècle, la nef voûtée en berceau brisé de la seconde moitié du XII° siècle, alors que la chapelle méridionale aurait été ajoutée au début du XIII° siècle. L’église est mentionnée dans le cartulaire du prieuré Notre-Dame du Bonheur en 1249. Les moines avaient défriché les hauteurs voisines et y avaient effectué des plantations de châtaigniers et mûriers.
La tour de Monteils
Construite sur un éperon rocheux, ses vestiges surplombent majestueusement le hameau de Monteils. Cette tour sarrasine faisait partie d’un château qui occupait une plateforme de 400m² environ. Les maisons du hameau sont en partie construites avec les pierres du château.
Histoire des Plantiers
Jusqu’en 1874, la commune était nommée Saint Marcel de Fontfouillouse « fontaine feuillée », du nom de l’un de ses hameaux, situé près d’une voie de transhumance, allant de Sainte Enimie aux Plantiers. Au XII° siècle, des moines bénédictins y avaient établi un prieuré, dont il subsiste un édifice roman, l’église Saint Marcel de Fontfouillouse.
Cet établissement religieux représentait une étape privilégiée pour les déplacements, entre Causses et littoral, des moines de Saint-Chaffre, qui s’étaient installés en 951 à Sainte-Enimie, véritable noeud de drailles. Les moines se lancent dans des défrichements et plantent des châtaigniers.
L’histoire du village, dont les habitants étaient majoritairement huguenots (comme dans la plupart des communes des Cévennes), a été très marquée par les guerres de religion. Après la défaite des albigeois en 1213, certains furent prisonniés et confiés à la garde des moines bénédictins qui choisirent de vivre dans notre région.
Le blason de la commune reprend les armoiries de la communauté, « d’azur, à une fontaine d’argent, accostée de deux arbres d’or, sur une terrasse de sinople » (Cf dictionnaire Eugène Germer-Durand).
En 1874, la commune prit le nom du hameau qui était devenu le plus peuplé, Les Plantiers, où avaient été transférées, depuis plus de 40 ans, la maison commune et les archives municipales.